Chaque station d’épuration des eaux usées est développée pour être capable de traiter une certaine quantité de matière organique. Cette quantité ou charge organique est généralement exprimée en kg DBO ou DCO par jour ou en EH (Equivalent Habitant = 1 EH = 54 g DBO).
Il est primordial de respecter la charge maximum et de ne pas la dépasser ! Cette charge maximale est la charge prise en compte lors du dimensionnement du réacteur.
Il est aussi très important que cette charge soit homogène si l’on veut obtenir un effluent de qualité à tout instant. Les pics de charge doivent être évités à tout prix ! Lorsque cette charge organique nominale est dépassée, on parle de surcharge du système. Les appareils pour l’aération de l’eau usée ne pourront pas suivre et fournir la quantité d’oxygène nécessaire.
Une telle situation a un impact très négatif sur le processus de traitement :
- Détérioration de la qualité de l’effluent : teneur en O2 insuffisante pour oxyder/dégrader tous les composés organiques (DBO/DCO);
- Conditions anaérobies à l’intérieur des boues activées : production microbiologique d’acides gras et de H2S (= problème d’odeur !).
La composition de l’eau usée compte aussi énormément. En général :
- La culture bactérienne se forme en fonction de la composition de l’eau usée entrante. Les grands changements dans la composition ou quantité d’eau ne peuvent être traitée de manière optimale;
- Pas de composés toxiques
Les matières grasses et huiles ne sont que partiellement biodégradables et ont des effets néfastes sur certains procédés de biodégradation et sur la sédimentation des boues granulaires. Les graisses et huiles doivent absolument être supprimées lors d’un prétraitement ! Lorsque la teneur en graisses et huiles dans l’eau usée devient trop importante, cela conduit souvent à un « entassement » des boues (= capacité de décantation amoindrie).
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire